Le groupe parlementaire amiante est recréé:

Le groupe parlementaire amiante est recréé:

 

Une victoire des associations de victimes, des parlementaires, des maires et de la société civile

Alors que l’Andeva, Fnath et le Directeur général du Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante (FIVA) étaient auditionnés hier, mercredi 2 juillet, par un groupe de travail transpartisan de l’Assemblée nationale, emmené par le député du Nord Julien Gokel, nous avons eu la satisfaction d’apprendre au cours de la réunion que, le matin même, le bureau de l’Assemblée avait voté à l’unanimité la « recréation » de ce groupe d’étude amiante supprimé à la surprise générale en 2024.

Les associations de victimes se félicitent de cette décision et tiennent à remercier les nombreux parlementaires de tous bords politiques qui se sont mobilisés pour obtenir ce revirement. Elles remercient également les maires qui, souvent confrontés à l’amiante dans les établissements scolaires, se sont émus de cette suppression. Elles saluent également les organisations syndicales qui ont demandé à la présidente de l’Assemblée nationale, Mme Yaël Braun Pivet de reconsidérer la question d’un groupe d’étude sur ce sujet.

Ce groupe va donc pouvoir, dès l’ouverture de la prochaine session parlementaire, se remettre au travail.

Comme cela a été exposé au cours de l’audition par le groupe de travail transpartisan, ce ne sont pas les sujets qui manquent. On aurait tort de penser que l’amiante est un problème du passé. Entre la présence d’amiante dans les établissements scolaires ainsi que dans de nombreux bâtiments publics et privés, l’abandon du dispositif national de surveillance du mésothéliome par Santé publique France, la demande d’une commission d’enquête parlementaire sur l’échec inexplicable de la procédure pénale, le suivi médical post professionnel inexistant, les nombreuses difficultés que rencontrent les victimes pour faire valoir leurs droits, les députés auront du pain sur la planche.

Enfin, les associations ont plaidé auprès des parlementaires que ce groupe d’études étende ses travaux à l’ensemble des maladies professionnelles dont la prévention et la réparation sont à la peine. La sous-reconnaissance est une maladie chronique de la santé au travail et de nombreuses règles du Code du travail et du Code de la sécurité sociale ne sont pas appliquées. Il est grand temps que la représentation nationale s’empare du sujet.